Vivre Ensemble à Neuville

Le blog citoyen des Neuvilloises et Neuvillois

Encore loin derrière mais on progresse

Il existe toujours de fortes inégalités entre les hommes et les femmes. Mais la parité commence aujourd’hui à être considérée comme une chance à saisir.

Plus diplômées mais moins payées. En région Centre, les femmes n'échappent pas à la règle. A l'occasion de la Journée de la femme, l'Insee vient de publier une étude portant notamment sur leur situation professionnelle. Les résultats sont édifiants. Les chiffres n'ont pas été « départementalisés » mais la situation de l'Indre-et-Loire est similaire à celle de la Région, elle-même assez proche de ce que l'on constate au niveau national.

Ainsi, 69 % des femmes étaient encore scolarisées à 18 ans contre 58,90 % des hommes et un tiers de celles âgées de 25 à 54 ans disposent d'un diplôme de l'enseignement supérieur, soit 7 % de plus que les hommes.
Des atouts pour la suite ? Pas forcément. Pour cette même tranche d'âge le taux de chômage des femmes est de 1,50 % supérieur à celui des hommes (ce qui est inférieur à la moyenne nationale) mais surtout le temps partiel – souvent imposé plus que consenti – est de six fois supérieur pour les femmes (25,30 % contre 4,20 %) On constate par ailleurs que seulement 36,90 % des CDI à temps complet sont occupés par des femmes, qu'il n'y a que 15,50 % de femmes cadres dirigeants, pénalisées en outre par un écart de rémunération de 22,30 % par rapport aux hommes, soit des disparités plus marquées qu'au niveau national.
En huit ans, le taux d'activité féminin a augmenté. Il atteignait 88,70 % en 2011, ce qui est supérieur à la moyenne nationale. Malgré cela, les emplois féminins restent concentrés sur quelques professions. Un tiers des salariées œuvrent en tant qu'adjoints administratifs de la fonction publique, comme aides soignantes ou dans les services à la personne.
On le voit à la lecture de ces chiffres, il y a encore du travail à faire. Les choses seraient cependant en train de changer. Déléguée départementale aux droits des femmes, Nadine Lorin constate que les entreprises respectent de plus en plus leurs obligations légales. « C'est le cas pour les très grosses structures mais aussi pour celles qui emploient entre 50 et 299 salariés qui ont été à même de produire des rapports de situations comparées et des plans d'actions pour tendre vers la parité ».
Une évolution qui s'explique aussi par le fait que « les chefs d'entreprise ont constaté que la mixité augmentait l'efficacité. Depuis 2010, l'évolution est vraiment palpable. »

Les gens sont mûrs pour que ça change

Présidente de l'association Femme 3000, Laurence Hervé dresse le même constat. « Des réseaux se sont mis en place. Soit des réseaux internes à l'entreprise, comme à la Caisse d'Épargne Loire Centre (voir ci-dessous) soit des réseaux plus larges. Ces derniers sollicitent notre association pour tenter de faire bouger les lignes, car le problème est d'abord psychologique. Il est en effet rare qu'une femme demande d'elle-même une promotion. Je pense cependant qu'aujourd'hui la société est mûre. Ce n'était pas encore le cas il y a trois ans. »

le chiffre

30

C'est, en pourcentage, le nombre d'entreprises créées en région Centre par des femmes. Ces dernières sont plus présentes dans la création d'auto-entreprises. Si on ne prend en compte que les entreprises classiques, le chiffre baisse à 25 %.
En matière de créations d'entreprises, les femmes de la région Centre privilégient le secteur des services et du commerce.
Les moyens investis sont moins élevés ; les finances personnelles, souvent sollicitées. Les créatrices sont en général plus diplômées que leurs homologues masculins mais ont moins souvent une expérience antérieure dans le domaine de la création d'entreprise.

Source : Insee.

temps partiel

Souvent féminin souvent imposé

Trois femmes sur dix exercent une activité à temps partiel. Parmi celles-ci, une sur trois souhaiterait travailler davantage. Le recours au temps partiel est particulièrement fréquent dans les secteurs de la restauration, de l'enseignement, dans le domaine de la santé et surtout dans le secteur des services à la personne où il est, le plus souvent, imposé.

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